Pour l’instant, ce ne sont que des résultats de laboratoire. L’observation est la suivante : une seule dose de vaccin Pfizer ne permettrait pas de développer autant d’anticorps selon les variants du Covid-19.
Contre la souche originelle du Covid-19, Pfizer serait plutôt efficace, même avec une seule dose. Contre le variant découvert au Royaume-Uni (Alpha), une dose de Pfizer entraînerait la production d’anticorps, en moindre quantité. Enfin, contre les variants détectés en Inde (Delta) et en Afrique du Sud (Beta), le corps aurait une réaction encore moins efficace. C’est-à-dire qu’il ne produirait pas assez d’anticorps neutralisants (ceux qui protègent véritablement contre la maladie).
De 79% à 25% de protection
Pour en arriver à cette conclusion, les scientifiques du Francis Crick Institute ont exposé les souches de variants au produit Pfizer/BioNTech en laboratoire. Ils révèlent que la protection contre la souche originelle du Covid-19 serait de 79% après la première dose, mais seulement de 50% contre le variant Alpha, 32% pour le variant Delta et 25% pour le variant Beta“.
Cela dit, pour que ces observations soient confirmées, une étude en vie réelle auprès de la population est nécessaire. Et cela ne veut pas dire que le vaccin ne joue pas son rôle premier : éviter de développer une forme grave de la maladie, quel que soit le variant contracté. D’autre part, les chercheurs estiment que le meilleur moyen de lutter contre ce manque d’efficacité est de réduire le temps entre deux doses. Pour l’heure, l’espace recommandé est de 6 semaines.
Mais le ministère de la Santé a prévu d’accorder un peu de souplesse pendant les congés d’été pour pouvoir programmer la deuxième injection dans le même lieu que la première. Ains le délai peut être réduit à 39 jours plutôt que 42.
Sources : AFP