Revue de presse

Ces innovations qui révolutionnent notre vue

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En matière d’ophtalmologie, la recherche avance à pas de géant. De la presbytie à la DMLA, voici les cinq domaines où les progrès thérapeutiques sont déjà là.

Toujours plus précis, efficaces et confortables, les traitements en ophtalmologie sont en plein boom. Ils permettent de traiter la myopie en quelques secondes, la cataracte en quelques minutes et la DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge) en une poignée d’injections. Grâce à l’imagerie de pointe et à l’intelligence artificielle, l’espoir est permis pour améliorer les troubles de la vue et guérir certaines pathologies oculaires.

Laser et chirurgie efficaces

Après la quarantaine, ce défaut visuel inéluctable provoque la perte d’élasticité du cristallin, qui ne parvient plus à accommoder. Il devient difficile de voir de près et la vision se brouille, surtout si la luminosité est faible. Pour se passer de lunettes, la chirurgie réfractive est une grande tendance de ces dernières années. Le laser donne de bons résultats, en compensant la perte naturelle de la capacité d’adaptation de l’œil. La première technique permet de sculpter la cornée pour qu’un œil voie bien de près et l’autre de loin. La seconde vise à modifier la courbure de la cornée des deux yeux, pour améliorer la vision de près.

Accro à vos lunettes malgré tout ! ? Cap sur les modèles connectés ou autofocus intelligents, récemment commercialisés, mais à un prix encore prohibitif. Leur concept : imiter le fonctionnement naturel de l’œil et faire la mise au point automatique, à la manière d’un appareil photo, grâce à un équipement de nanotechnologie.

De nouvelles générations d’implants performants

Le plus souvent en lien avec le vieillissement, ce trouble de la vision survient lorsque le cristallin, une petite lentille ovale située derrière la pupille, perd sa transparence. La vision se brouille et la perte de la vision est alors plus ou moins rapide. Le seul traitement, chirurgical, consiste à remplacer le cristallin déficient par une lentille artificielle. De nouvelles générations d’implants dits « premium », multifocaux ou trifocaux, ont vu le jour.

« Ils peuvent également corriger en même temps d’autres défauts visuels, comme l’astigmatisme ou la presbytie »,explique le Dr Benzacken, chef du service d’ophtalmologie de l’hôpital Robert-Ballanger, à Aulnay-sous-Bois, et fondateur du centre ophtalmologique Belle Etoile, à Roissy.

Une bonne façon d’éviter le port de lunettes ou de lentilles ! Leur inconvénient ? Le risque de provoquer des éblouissements nocturnes. Et un surcoût d’environ 500 à 1 000 € par œil, non pris en charge par l’Assurance maladie.

La prévention avant tout

Les progrès de la médecine ne doivent pas faire oublier que la meilleure arme contre les maladies de la vue reste la prévention. Les conseils du Dr Benzacken ? Porter des lunettes de soleil été comme hiver, ne pas fumer, adopter une alimentation saine et équilibrée en privilégiant les fruits et les légumes riches en antioxydants, fuir la sédentarité.

Attention aussi à ne pas abuser des écrans, dont l’utilisation provoque sécheresse et fatigue oculaire.

L’espoir des greffes et des cellules-souches

Les maladies et atteintes sévères de la cornée, cette fine pellicule qui recouvre le globe oculaire, peuvent être d’origine héréditaire, liées à un accident, à une infection ou à une brûlure grave. Elles sont l’une des causes les plus fréquentes de cécité dans le monde. « Les plus gros progrès réalisés en la matière viennent des greffes endothéliales » , affirme le Dr Benzacken. Cette technique de référence permet de traiter les zones malades de la cornée, en préservant les parties saines.

La chirurgie assistée par un système de visualisation en 3D est une grande avancée. La technique a également participé à la fabrication du greffon de cornée. L’avenir est aux greffons génétiquement modifiés et essais de cellules-souches transplantées pour régénérer la cornée.

Supercollyres et chirurgie mini-invasive

Une personne sur 10 de plus de 70 ans est atteinte par cette maladie de l’œil, entraînant une destruction progressive et irréversible du nerf optique. Indolore, le glaucome ne provoque aucun symptôme précurseur. Mais mieux vaut le dépister à temps, au risque de devenir aveugle ! « La chirurgie classique, efficace mais lourde pour le patient, n’est plus le traitement de première intention », explique le Dr Laurent Benzacken. Très prometteuse, la chirurgie mini-invasive (ou MIGS) est désormais proposée. Elle permet l’installation de microdrains dans l’angle créé entre l’iris et la cornée.

Si le glaucome ne se guérit pas, son évolution peut néanmoins être ralentie par l’utilisation de collyres cumulant plusieurs principes actifs. « L’intérêt de ces nouvelles formulations est de limiter le nombre d’instillations à une seule, le soir. »

Autre innovation, ces dispositifs qui peuvent diffuser progressivement un médicament, à injecter dans l’œil tous les quatre à six mois. Mais les progrès viennent aussi du dépistage, précise le spécialiste. « Grâce à l’intelligence artificielle, divers algorithmes sont aujourd’hui capables de prédire la gravité de l’atteinte, et comment traiter le patient. » Une aide précieuse à la décision thérapeutique.

Des molécules innovantes, de la thérapie génique et des micropuces

Première cause de handicap visuel chez les plus de 50 ans, la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) est une atteinte de la partie centrale de la rétine.

Il existe deux formes principales de la maladie : la DMLA sèche et la DMLA humide, à l’évolution rapide. Elle peut ne provoquer aucun symptôme pendant plusieurs années, avant que l’acuité visuelle ne diminue ou qu’une tache n’apparaisse au centre du champ visuel. Le traitement, à base d’injection d’anti-VEGF, permet de limiter l’atteinte de la rétine. Mais il est coûteux et nécessite plusieurs injections annuelles. « De nouvelles molécules sous forme de collyres ou médicaments, efficaces pour un même gain visuel, une tolérance identique et moins de piqûres, sont actuellement en phase de test », précise le Dr Benzacken.

Les regards sont également tournés vers la thérapie génique, qui consiste à amener un « gène médicament » pour remplacer le gène déficient, via un virus inactivé. Plusieurs essais cliniques sont menés en France sur des cas de DMLA à forme sèche et des rétinites pigmentaires, maladie causant la destruction des cellules de la cornée.

Les nouveaux implants rétiniens de cornée, des micropuces de quelques millimètres, permettent quant à eux de stimuler les neurones rétiniens pour remplacer les photorécepteurs perdus, via une caméra qui capte une image et la transforme en influx électriques envoyés directement sur l’implant.

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