Revue de presse

Varices : quel traitement choisir ?

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C’est souvent aux beaux jours, lorsque l’on découvre enfin ses jambes pour s’afficher en maillot sur la plage, que l’on s’intéresse de plus près aux varicosités ou aux varices que l’on cachait sous le jean ou les collants. Ces marques bleutées sont dues à un problème de circulation qui entraîne des veines dilatées, parfois tortueuses. Au lieu de faire remonter le sang vers le cœur, les veines défectueuses le laissent descendre vers les pieds.

A quoi sont dues les varices ?

C’est la faute aux valvules, sortes de petits clapets présents tous les deux à trois centimètres le long des veines. En temps normal, ces valvules s’ouvrent pour laisser passer le sang vers le haut et se ferment pour l’empêcher de redescendre. Quand les veines sont dilatées, elles “fuient” et le sang reflue vers le bas des jambes. On parle d’insuffisance veineuse chronique. L’hérédité joue un rôle important. “Si votre grand-mère ou votre père ont des varices, vous avez de fortes chances d’en avoir , confirme la Dre Claudine Hamel-Desnos, médecin vasculaire, présidente de la Société française de phlébologie. L’âge, le surpoids, la position debout prolongée, ou les grossesses répétées sont des facteurs favorisants.”

Comment soigner les varices ?

Pour s’en débarrasser, il faut prendre rendez-vous chez un phlébologue. Le diagnostic posé, il pourra, si nécessaire, recommander à son patient, ou sa patiente (Les varices touchent 20 à 35 % des Français, dont 70 % de femmes), de supprimer ces varices pour retrouver de jolies jambes et/ou éviter les complications (ulcère de jambe, phlébite…). On n’enlève que les veines “superficielles, c’est-à-dire proches de la peau. Or elles ne transportent que 10 % du sang veineux, contre 90 % pour le système veineux profond. Retirer celles qui sont malades, et donc inutiles, ne comporte pas de risque : aussitôt, la circulation sanguine se rétablit de façon plus efficace, dans les veines restantes.

Quels sont les principaux traitements des varices ?

>> La sclérothérapie à la mousse. “On injecte de la mousse, avec une fine aiguille et en différents endroits de la veine malade” , décrit la Dre Hamel-Desnos. La veine visée se rétracte, se transforme en cordon fibreux et s’autodétruit.

  • Les plus : la mousse (mélange de lauromacrogol 400 et d’air) est beaucoup plus efficace que le liquide autrefois utilisé. “La séance, pratiquée au cabinet médical, dure moins de 30 minutes.” Elle ne demande pas d’anesthésie, ne fait pas mal. On en sort prêt à replonger dans son quotidien.
  • Les moins. De deux à quatre séances sont nécessaires pour venir à bout des varices. Si la sclérothérapie est très efficace pour les dilatations de petit diamètre, au-dessus de 6 à 8 mm, mieux vaut passer au thermique. Enfin, il y a un risque de récidive (25 % environ cinq ans après le traitement).

>> La chirurgie. Le chirurgien sectionne la veine saphène – veine superficielle de la jambe -malade à ses extrémités avant de l’arracher. C’est le stripping, qui vient de l’anglais “strip” (arracher). Une technique plus que centenaire.

  • Les plus. “Elle en a peu et elle est en perte de vitesse, affirme la Dre Hamel-Desnos. Le stripping ne devrait plus être pratiqué en dehors de rares indications, comme des veines saphènes comportant de très grosses dilatations.”
  • Les moins. “La plupart du temps réalisé sous anesthésie générale, c’est le traitement le plus douloureux. Il provoque beaucoup d’hématomes, demande une journée d’hospitalisation, et la durée moyenne d’arrêt de travail après stripping est de 26 jours ! Les récidives sont aussi plus compliquées à reprendre, parce qu’elles donnent des varices qui partent dans tous les sens, très tortueuses.”

>> L’ablation thermique. Plutôt que d’arracher la veine, pour la détruire, on la chauffe de l’intérieur. Par laser ou radiofréquence, introduits dans la veine à l’aide d’un cathéter. “La veine est laissée en place, elle se fibrose toute seule, puis disparaît.”

  • Les plus. “C’est le traitement de référence pour les veines saphènes” , précise la Dre Hamel-Desnos. Beaucoup moins traumatisantes que la chirurgie, mais très efficaces, ces techniques exposent à moins de récidives et de complications.
  • Les moins. “Le traitement se pratique sous anesthésie locale, dite “par tumescence”. Des petites piqûres sont faites le long de la veine, ce qui est un peu désagréable.”

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