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Cancer du côlon : causes, symptômes, traitement, prévention du cancer colorectal

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45 000 nouveaux cas et 18 000 décès par an : tel est le bilan du cancer du côlon par an. Pris en charge à un stade précoce, le cancer colorectal peut être guéri 9 fois sur 10, c’est tout l’enjeu du dépistage organisé de ce cancer.

Rare avant 50 ans, sauf dans des formes génétiques, la moyenne d’âge au diagnostic est de 71 ans chez l’homme, 75 ans chez la femme. Plusieurs études notent un lien entre mode de vie et développement de ce cancer et sa fréquence augmente dans tous les pays industrialisés.

Quels sont les facteurs de risque du cancer du côlon et du rectum ?

L’Institut National du Cancer (INCa) a mis en évidence un rôle “probable” et les américains (World Cancer reserch fund/American institute for Cancer Research) un rôle “convaincant”, d’une alimentation riche en fibres et en produits laitiers sur la diminution du risque de cancer colorectal.

À l’inverse, la viande rouge et la charcuterie sont des facteurs augmentant ce risque. Le surpoids, et a fortiori l’obésité, peuvent le favoriser : les cellules graisseuses ou adipocytes de l’organisme sécrètent des substances inflammatoires, des facteurs de croissance et des oestrogènes, cancérigènes.

La sédentarité est également un facteur de risque, alors que l’activité physique semble protectrice. Réduire les facteurs de risque passe par avoir une alimentation équilibrée et avoir une activité physique régulière.

Qui sont les personnes à risque ?

Il existe 4 niveaux de risque :

  • Risque faible : avant 50 ans.
  • Risque moyen : c’est le niveau général. 75 à 80 % des cancers touchent des adultes à “risque moyen”. Le facteur “âge” est prépondérant : 95% des cancers colorectaux surviennent après 50 ans. Soit un risque de cancer de 4%. Les personnes de plus de 50 ans sont donc le public ciblé par le dépistage bisannuel du cancer colorectal. Diagnostiqué à un stade précoce, sans traduction clinique, le cancer est généralement limité à la paroi du côlon ou du rectum et son pronostic est bon dans 3/4 des cas. Le dépistage est donc un enjeu majeur de santé publique.
  • Risque élevé : concerne 15 à 20 % des adultes. Le risque est élevé si la personne elle-même ou un membre de sa famille a eu une tumeur bénigne du côlon (polype), ou un cancer colorectal avant l’âge de 65 ans. Plus la parenté est proche (parents, fratrie), plus le risque augmente. Ont également un risque élevé, les adultes atteints de maladies inflammatoires du tube digestif, maladie de Crohn et rectocolitehémorragique. Le suivi médical de ces malades est basé sur des examens endoscopiques réguliers.
  • Risque très élevé : pour 1 à 5 % de la population adulte. Il s’agit de familles dans lesquelles plusieurs personnes sont suivies pour une polypose (polypose adénomateuse familiale), ou bien dans lesquelles un des membres est atteint d’un cancer colorectal familial. Ces pathologies sont en lien avec des mutations génétiques héréditaires. D’autres cancers peuvent se développer chez ces personnes comme le cancer de l’utérus chez la femme, le cancer du pancréas, des voies biliaires…

Cancer du côlon et du rectum : les symptômes

Le cancer colorectal a une évolution sur plusieurs années avant de se révéler par des signes cliniques. Lorsque le cancer est déjà évolué, il peut se manifester par :

  • Une modification “récente, durable et inhabituelle” du transit : constipation, diarrhée, glaires
  • Des saignements rouges ou noirs dans les selles
  • Des douleurs abdominales
  • La sensation d’avoir le rectum plein sans pouvoir émettre de selles
  • Une fatigue anormale
  • Une masse abdominale
  • Plus rarement une occlusion intestinale, urgence chirurgicale.

Parfois, c’est la présence de métastases à distance du cancer qui le font découvrir.

Quels examens permettent de confirmer le diagnostic ?

En dehors d’une situation d’urgence chirurgicale, la confirmation du diagnostic est apportée par la coloscopie. Elle est réalisée sous anesthésie générale, après que le patient ait effectué une purge pour vider l’intestin de ses matières. Elle permet de visualiser la tumeur et de réaliser des biopsies. Un scanner va rechercher des métastases au niveau du thorax, de l’abdomen, de la région pelvienne.

Lorsqu’on suspecte un cancer du rectum, le toucher rectal peut permettre de poser un diagnostic, confirmé par une rectoscopie ou coloscopie courte. Échographie et/ou IRM recherchent une atteinte de la vessie, de l’utérus ou de la prostate.

Le traitement du cancer du côlon ou du rectum

Le traitement repose essentiellement sur la chirurgie. L’ablation d’une tumeur superficielle de moins de 3 cm peut se faire par endoscopie. En dehors de cette technique, la résection de la partie du côlon atteint (colectomie) est réalisée par coelioscopie ou par laparotomie (ouverture de la paroi abdominale).

Le choix de la voie d’abord dépend de la taille et de la localisation du cancer, de son extension locorégionale, de l’existence de métastases hépatiques. Conformément au Plan Cancer, une Réunion de Concertation Pluridisciplinaire (RCP) entre gastro-entérologues, chirurgiens, oncologues, radiothérapeutes, radiologues va proposer une démarche thérapeutique ; écrite sous forme d’un protocole de soins individualisé ou “Plan Personnalisé de Soins”. Elle sera présentée et expliquée au patient.

Les traitements peuvent se limiter à la colectomie ou être précédés ou suivis par une radiothérapie, une chimiothérapie, voire des thérapies ciblées par anticorps monoclonaux. La colectomie n’est pas forcément synonyme d’anus artificiel (poche) ; tout dépend de son siège, de son étendue. Outre l’examen clinique, l’échographie et/ou l’IRM, la surveillance se fait essentiellement grâce à des coloscopies itératives.

Le calendrier de cette surveillance est fixé par la RCP, modulé en fonction de l’évolution du cancer.

Le dépistage, le maître-mot de la prévention du cancer colorectal

Détecté à un stade précoce, sans signe clinique, l’ablation du cancer se fait lors de l’endoscopie et le taux de survie à 5 ans est de 90 %. Détecté à un stade métastatique, ce taux est de 13 %.

En France, le dépistage du cancer colorectal est organisé et pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie. Il concerne les hommes et les femmes entre 50 et 74 ans, hormis ceux à risque élevé ou très élevé. Le dépistage consiste à rechercher un saignement intestinal microscopique.

Le dépistage en pratique : tous les deux ans, chaque personne reçoit un courrier l’invitant au dépistage. Il suffit de se présenter avec ce courrier dans un laboratoire d’analyse médicale, qui délivrera un test immunologique fécal (FIT). Ce test plus performant remplace les Hemoccult® depuis 2015. Il convient de prélever, chez soi, un échantillon de selles, puis d’envoyer le flacon au laboratoire dans les 5 jours. Le résultat est obtenu dans un délai de quinze jours.

Que faire en cas de test positif ? Une coloscopie doit être réalisée. 1 fois sur 10, il s’agit d’un cancer. Comme dit précédemment, à un stade précoce, ce cancer est facilement curable. 4 fois sur 10, la coloscopie permet de diagnostiquer un adénome ou un polype, tumeurs bénignes enlevées lors de cet examen. Pour toutes les personnes à risque élevé et très élevé, le dépistage se fait par des coloscopies avec éventuellement biopsies.

Malheureusement, le dépistage est peu réalisé en France. En 2016-2017, le taux de dépistage n’était que de 33.5%, au lieu des 60% recommandés. Ainsi, 50% des cancers colorectaux sont diagnostiqués à un stade métastatique.

En cas de questionnement sur les suites de votre dépistage ou votre prise en charge, un avis médical complémentaire sur votre cancer du côlon ou du rectum pourra vous aider à comprendre la stratégie thérapeutique proposée par votre Plan Personnalisé de Soins.

Deuxiemeavis.fr permet aux patients confrontés à un problème de santé sérieux ou à une décision médicale importante en cas de maladie grave, rare ou invalidante, d’obtenir un avis en ligne sur dossier médical, sous 7 jours, auprès d’un médecin hyper spécialiste.

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